7/04/2007

Quelques menus services

Lis-ça, dit le Cuisinier: c'était hier dans le Journal. Un article sur la situation de l'édition dans notre région. En fait, l'article ne parle que de trois maisons d'édition. De ces trois-là seulement et pas des autres. Etrange, non? Les autres, tout simplement, n'existent pas. Or on n'en compte pas moins d'une cinquantaine. Il y a des consignes, demanda le Collégien? Même pas, dit le Cuisinier. Imagine une sorte de microcosme. Soit ils appellent, soit on les appelle. Ils papotent entre eux, se communiquent leurs petits secrets. Ils se connaissent depuis toujours, ça remonte au temps de leurs études. En plus ils partagent les mêmes idées, tu vois plus ou moins lesquelles. Quoi d'étonnant dès lors à ce qu'il s'entraident un peu? Se rendent quelques menus services? Ca se fait tout seul, ils n'y pensent même pas. Les subventions, c'est la même chose. Car, évidemment, tout est très subventionné. A l'Etat aussi ils ont le téléphone. Ils règlent ça entre eux. Et les autres, demanda le Collégien? Ceux n'appartenant pas au microcosme? Ils se débrouillent comme ils le peuvent, dit le Cuisinier. Certains y parviennent, d'autre non. Mais ce qu'ils éditent est souvent assez intéressant (en fait très intéressant). Très dérangeant aussi, parfois. Eux, on ne les appelle pas.