11/25/2006

Quelle solution?

Quelle solution alors, dit le Députée? Comment en sortir? Cette question, il faut la poser au Colonel, dit le Philosophe. Il est mieux qualifié que moi pour y répondre. Tiens, ça tombe bien, le voilà justement. Mon Colonel, Mme la Députée voudrait te poser une question: quelle solution, demande-t-elle? Quelle solution à quoi, demanda le Colonel? A ce que je pense, dit la Députée. Vaste sujet, dit le Colonel. Il y a quarante ou cinquante ans, je t'aurais dit: des tas. Aujourd'hui je serais moins affirmatif. Des tas, hélàs, non, il n'y en a plus des tas. L'éventail des possibles s'est considérablement resserré. Mais si je puis me permettre, le problème est mal posé. Ce n'est pas ça le problème. Relis un peu l'Auteur. Il montre bien quel est aujourd'hui le problème. C'est très en amont qu'il se situe. Beaucoup plus haut en amont. Autant dire qu'on n'en sortira jamais, dit la Députée. Il ne faut pas dire ça, dit le Colonel. Tu es trop pessimiste. Regarde l'ex-Union soviétique. A l'époque personne n'y croyait, rigoureusement personne. Et pourtant tu connais la suite. Tu sais ce qui s'est passé. On n'a pas même eu le temps de dire ouf. Qu'en reste-t-il aujourd'hui? Je les connais bien, ces gens-là, il y a des années que je les fréquente. Tu n'imagines pas le niveau. Brejnev, à côté, c'était un génie. Au moindre coup de vent, ils se noient.